de Bauçay
de Rochechouart
de Lamoignon de Basville
La terre seigneuriale de La Mothe-Chandeniers est mentionnée dès le XIIIe siècle sous le nom de La Mothe de Bauçay (de Beaussais), Hugues de Bauçay en est le seigneur en 1247. Cette puissante famille du Loudunais possède cette terre jusqu'au début du XVe siècle. En 1400, Marie de Bauçay l'apporte en dot à Guillaume de Chaunay, chambellan du roi de Sicile, petit-fils de Guillaume de Chaunay, seigneur de Chaunay et Javarzay, et de Jeanne de Champdeniers. Le 27 janvier 1448, La Mothe de Bauçay entre dans l'illustre famille de Rochechouart par le mariage d'Anne de Chaunay, dame de Champdeniers, Javarzay et La Mothe-Bauçay avec Jean de Rochechouart, chambellan du roi Louis XI. En 1635, François de Rochechouart est baron de Champdeniers, de La Tour d'Auvergne, seigneur de Javarzay et de La Mothe-Bauçay. En 1650, le poète Léonard Frizon visite le château de La Mothe-Bauçay et en fait une description dans un poème intitulé "Motha Candeneria". Ruiné, François de Rochechouart cède le château à sa soeur Marie en 1668. Celle-ci ne le conserve pas longtemps et le cède à Nicolas de Lamoignon de Basville, comte de Launay-Courson, baron de Bohardy. Magistrat de renom, il devient intendant du Languedoc en 1685, puis conseiller d'Etat en 1697. En 1700, la terre de La Mothe-Bauçay est élevée en marquisat par lettres patentes. Nicolas de Lamoignon est le premier marquis de La Mothe. Sa petite-fille Anne-Victoire de Lamoignon porte pour la première fois le titre de dame de La Mothe-Chandeniers. Elle épouse en 1712 René-Charles de Maupeou, marquis de Morangles, conseiller du roi, président du Parlement de Paris, vice-chancelier et garde des sceaux. Vivant à Paris, la famille de Maupeou délaisse peu à peu le château de La Mothe-Chandeniers. Lors de la Révolution, le château est saccagé et ruiné. En 1809, François Hennecart, riche négociant parisien d'origine picarde, le rachète. Ne gardant que les soubassements, il le reconstruit, fait creuser des canaux de chaque côté et une sorte de "grand canal" en arrière. A sa mort en 1845, le château passe à sa fille Aimée-Alexandrine mariée à Jacques Ardoin, banquier et député des Hautes-Alpes. Leur fille Marie Ardoin épouse Joseph Désiré Edgar Lejeune, fils de Louis-François Lejeune, général, baron de l'Empire et peintre, et de Louise Clary, nièce de la reine de Suède Désirée Clary. En 1870, le baron Robert Lejeune hérite du château et l'embellit en s'inspirant des châteaux de la Loire. Mais le dimanche 13 mars 1932, un violent incendie se déclare et ravage tout l'édifice. Seules la chapelle et les dépendances sont épargnées. En 1963, Jules Cavroy, riche industriel à la retraite, rachète le domaine à la famille Lejeune (2000 ha). Revendu en différents lots dans les années 1980, le château, laissé à l'abandon, est actuellement la propriété de Marc Demeyer, ancien professeur.